Bordeaux By Night, un timelapse de Geoffrey Groult

Geoffrey Groult, un réalisteur bordelais, a réalisé un impressionnant timelapse sur Bordeaux by night. Un exercice aussi technique que périlleux pour réussir à créer l’Emotion, celle qui vous transportera tout au long du timelapse sans jamais vous lasser…

Qui êtes vous Geoffrey Groult ?

Je suis un professionnel de l’image. Monteur truquiste de formation. Photographe par passion. A terme, je vise la réalisation cinéma. Vous pouvez d’ailleurs voir mon dernier court métrage, “demain des l’aube”, sur mon site ou sur ma page Vimeo.

Quel est votre parcours ?

J’ai d’abord tenté un bts montage sur Bordeaux. Mais n’aimant pas le cadre scolaire, j’ai beaucoup plus appris en autodidacte grâce à des Tutos sur internet ou en faisant des petits courts métrages. Puis par la suite, j’ai appris avec Laurent Buchemeyer, un réalisateur de la région avec qui je travaille régulièrement.

Pourquoi ce timelapse sur Bordeaux by night ?

J’ai fait ce timelapse pour 2 raisons. Premièrement, on venait de se séparer avec ma copine. J’avais besoin de m’occuper l’esprit, de me focaliser sur un objectif. Transformer toute cette tristesse qui me submergeait en quelque chose de créatif. Et deuxièmement, juste pour montrer aux gens ce dont j’étais capable. Une sorte de carte de visite. L’avantage du timelapse, c’est que ça mélange photographie et vidéo. Tout ce que j’aime.

Quelle technique avez vous utilisé pour Bordeaux by Night et pourquoi ?

J’ai utilisé la technique la plus simple du monde, mais aussi la plus longue. Qui consiste à prendre une photo. Déplacer son pied photo. Prendre une photo. Déplacer son pied photo. Prendre une photo….. Pendant 1h30. Pour en tirer une vidéo de 5 secondes. Une vidéo traditionnelle est composée de 25 images par seconde. La c’est pareil, il me faut 125 photos pour tenir 5 secondes. Sur certains plans j’utilise un rail de travelling motorisé. Mais l’inconvénient de cette technique c’est que je suis limité par la longueur de mon rail (qui est de 1 mètre).

Qu’est ce que ça représente comme travail ?

J’ai mis environ 4 mois pour faire ce film. Sachant que je travaillais aussi à côté. Donc je n’avais que le soir entre 20h et minuit pour travailler dessus.

Quelle difficulté avez-vous rencontré ?

J’ai eu quelques problèmes techniques, au début, mais apres j’ai vite pris des automatismes. Le plus dur à gérer au final, c’est la foule. Quand je reste 1h à faire des photos au miroir d’eau, par exemple, il y a au moins une dizaine de personnes qui viennent me demander de les prendre en photo. Et je suis obligé de refuser, sinon je perd tout le travail que j’ai fait avant. Si mes intervalles entre les prises de vue sont différentes d’une photo à une autre, ou si mon cadre change, ça va créer des sautes dans le résultat final et le rendu ne sera pas fluide. Du coup la plupart du temps je me fais insulter 😉

Quels sont vos projets ?

Je travaille sur un nouvelle vidéo de Bordeaux, avec peut être ses alentours (bassin d’Arcachon). J’aimerai bien mélanger des timelapses avec des moments où on fige totalement le temps (comme sur mes photos des trams). Pour l’instant la météo n’est pas vraiment de mon côté, j’espère pouvoir m’y remettre assez vite. Sinon en parallèle je travaille sur sur mon adaptation de Batman : “Batman vs Predator” J’ai commandé le costume du Predator à une société en Italie, spécialisée dans les costumes en latex. Normalement, ils n’ont plus que les dreads et le masque à faire. Si il est comme sur les photos de leur site, il devrait être vraiment cool !! Pour ce qui est du Batman, j’ai commandé les pièces de la batsuit a différentes boîtes aux États Unis pour la faire à ma sauce. Des photos sont visibles sur mon Facebook. J’espère réussir à honorer Le chevalier noir….. Je travaille aussi sur un autre court métrage médiéval. Quitte à avoir des armures, autant les rentabiliser !

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